Canicule : les conseils de trois aventuriers du désert pour résister aux fortes chaleurs

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Pboulanger Prés.
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Canicule : les conseils de trois aventuriers du désert pour résister aux fortes chaleurs

Message par Pboulanger Prés. »

Bonjour à tous,

Lu sur https://www.leparisien.fr/societe/canic ... 365152.php
Canicule : les conseils de trois aventuriers du désert pour résister aux fortes chaleurs 

Alors que Météo France a classé plusieurs départements normands et franciliens en vigilance rouge, voici les trucs - parfois surprenants - des pros des chaleurs extrêmes pour mieux supporter la fournaise des jours à venir.

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Paris XIe, vendredi. Presque toute l’Ile-de-France a basculé en vigilance rouge face au pic de chaleur, à la pollution à l’ozone et à l’épidémie de Covid. LP/Delphine Goldsztejn         


Par Vincent Mongaillard
Le 8 août 2020 à 07h24
 
Ils ont vaincu en solo les déserts les plus chauds du globe, tirant moult enseignements pour résister aux températures extrêmes. Alors, pour eux, une canicule à la française ressemble à une promenade de santé. Nous avons demandé à trois aventuriers spécialistes des zones arides leurs conseils pour dompter les fortes chaleurs qui s'installent durablement dans notre pays. Le mercure va ainsi atteindre des sommets jusqu'au milieu de la semaine prochaine.

LIRE AUSSI > Canicule : presque toute l’Ile-de-France bascule en vigilance rouge

Ce vendredi après-midi, qui a vu le thermomètre culminer à 40,2 °C à Bretenoux (Lot) et 40,4 °C à Barbezieux (Charente), Météo France a placé neuf départements en vigilance rouge, dont tous ceux d'Ile-de-France (exceptée la Seine-et-Marne) ainsi que l'Eure et la Seine-Maritime. Cette alerte, qui n'est utilisée que pour la troisième fois dont deux durant l'été 2019, a été lancée en raison du « risque de surmortalité dans le contexte sanitaire actuel lié à la pollution à l'ozone et au Covid ».


Philippe Frey : «Mieux vaut boire trop que pas assez»  

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Philippe Frey, ethnologue, est un fin connaisseur du Sahara. /Philippe Frey  


Il s'est aventuré dans les plus grands déserts de chaque continent, à pied, à dos de chameau, de dromadaire et de cheval. Philippe Frey, 62 ans, docteur en ethnologie, est le meilleur connaisseur hexagonal des immenses étendues de sable, en particulier du Sahara. Quand le mercure affiche « 50-55°C » lors de ses pérégrinations, il peut ingurgiter jusqu'à 14 litres de « flotte » par jour. Mais dans une France en proie à la canicule, combien de litres notre organisme a-t-il besoin ? « Les gens ne sont pas habitués aux grandes chaleurs, donc ils ne savent pas quelle quantité il faut boire. Alors, dans le doute, mieux vaut boire trop que pas assez », prévient celui qui a écrit le livre « Peuples du désert » (aux éditions Arthaud).
 
En matière d'alimentation, il ne « faut pas se forcer à manger », a fortiori des plats lourds. « Plus vous mangez, plus vous avez besoin d'énergie pour digérer », décrypte-t-il. Les tomates et les concombres, qui offrent une « bonne dose de liquide » seront préférés au cassoulet. « Et une soupe chaude le soir, ça hydrate », salive-t-il.
En cas de « coup de chaleur », il recommande « la serviette mouillée sur le corps » qui va ainsi « se refroidir instantanément ». Il faut également éviter de rester de manière prolongée sur des « surfaces qui emmagasinent la chaleur comme le goudron ». « Le sol est toujours plus chaud que l'air. Quand je monte sur le dromadaire, je sens bien la différence », raconte l'explorateur. Enfin, le soir avant d'aller rêver, il suggère… « la douche froide ».

Sarah Marquis : "Se couvrir d'une chemise en lin"  

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L’exploratrice Sarah Marquis invite à manger de la pastèque pour s’hydrater et à se lever… à 5 heures du matin. /Krystle Wright  

Pour la Suissesse Sarah Marquis qui a, entre autres exploits, conquis seule l'Outback australien, « le chaud, ça s'apprivoise ». D'abord en sortant couvert, en mettant à l'abri chaque centimètre de peau pour empêcher que l'eau ne s'évapore. « Lors de fortes chaleurs, il ne faut pas se déshabiller mais, au contraire, s'habiller d'une chemise légère en lin ou en coton, de couleur claire et ample pour que ça puisse respirer », souffle l'autrice de « l'Aventurière des sables » (chez Michel Lafon).
  
Elle conseille de boire par flot de « 5-6 grosses gorgées ». « La déshydratation, c'est très sournois. L'un des signaux, c'est de se pincer le bras. Si la peau revient lentement à son état initial et ne se retend pas tout de suite, c'est qu'on manque d'eau », avertit-elle. Et de vanter les mérites de la pastèque « qui hydrate plus que l'eau ». C'est aussi, à l'instar des Touaregs, une adepte du thé chaud plutôt que de la boisson très fraîche qui, avec le choc thermique, nécessite la dépense de beaucoup d'énergie de la part du corps pour compenser la température extérieure.
Durant ses évasions sans fin à plus de 50 °C, la baroudeuse de 48 ans essaie de « ne respirer que par le nez et non par la bouche pour éviter que la chaleur se retrouve à l'intérieur ». Pour braver le cagnard, il faut, selon elle, faire preuve de « flexibilité » et « adapter sa journée ». « On se lève vers 4h30-5 heures et on réalise toutes ses activités quand il fait encore frais », lâche-t-elle.


Charles Hedrich : «Ne pas rester inactif physiquement»  

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Charles Hedrich dans le désert de Simpson, en Australie./DR  

Pour Charles Hedrich qui, en 2015, a triomphé du désert d'Atacama au Chili en totale autonomie au bout de trente-deux jours d'efforts, « on peut s'acclimater au très chaud ». « La grande chaleur est beaucoup plus facile à supporter que le grand froid », compare celui qui est aussi un himalayiste chevronné. « Ce n'est pas parce qu'il fait chaud qu'il faut rester inactif physiquement et ne plus bouger en restant cloîtré dans un endroit climatisé ou tout le temps à l'ombre. Sauf à être une personne fragile, il est important de sortir un peu à des heures acceptables pour habituer notre corps à la canicule », se mouille-t-il.
Afin de transpirer « le moins possible », il est vital d'adapter son rythme de marche en « contrôlant ses mouvements ». Pour étancher sa soif, lui préfère boire « très régulièrement » plutôt que « des quantités considérables d'un coup ». Pour se changer les idées au lever ou au coucher du soleil, il préconise, « pour les sportifs », une séance de vélo. « On se rafraîchit avec l'air qu'on génère », savoure-t-il.


Prenez bien soin de vous !
Amicalement,
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