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Coronavirus : l’essai clinique d’un traitement par anticorps suspendu aux Etats-Unis
Le régulateur de santé américain a décidé mardi de suspendre l’essai d’un traitement expérimental du laboratoire Eli Lilly contre le Covid-19, similaire à celui qu’a reçu... Donald Trump.
Par Le Parisien avec AFP
Le 13 octobre 2020 à 23h14,
modifié le 14 octobre 2020 à 10h17
Un coup d'arrêt. Le groupe pharmaceutique américain Eli Lilly a annoncé mardi la suspension d'un essai clinique de son traitement expérimental aux anticorps contre le Covid-19 pour des raisons de sécurité encore non détaillées à ce stade. Cette nouvelle tombe mal, alors que l'essai clinique de phase 3 du vaccin de Johnson&Johnson a dû être interrompu après la maladie inopinée d'un participant.
« Nous savons que, par précaution, le comité indépendant de surveillance sanitaire de l'essai ACTIV-3 a recommandé une pause dans les recrutements », déclare un porte-parole, concernant cet essai portant sur des malades du Covid-19 hospitalisés. « Lilly soutient la décision du comité indépendant de garantir avec prudence la sécurité des patients participant à l'essai. »
Un traitement similaire à celui reçu par Trump
Le traitement en question est similaire à celui que Donald Trump a reçu peu après l'apparition de ses symptômes de Covid-19 : ce sont des anticorps de synthèse injectés en intraveineuse, et qui sont fabriqués spécifiquement pour neutraliser le coronavirus responsable de la maladie, remplaçant de facto le système immunitaire.
Donald Trump a reçu des anticorps fabriqués par la société américaine Regeneron, et vanté leur efficacité après sa sortie d'hôpital, promettant de les autoriser pour l'ensemble des malades et de les distribuer gratuitement. Le président américain était allé jusqu'à le qualifier de remède, poussant le PDG de Regeneron, Leonard Schleifer, à rappeler que des tests complémentaires devaient encore être menés.
Pas d'informations sur les autres tests
L'essai ACTIV-3 sert à tester l'efficacité d'un anticorps monoclonal développé par Eli Lilly, en association avec l'antiviral Remdesivir de Gilead Sciences. Ces anticorps sont censés agir dans le corps comme des cellules immunitaires. Il fait partie des très nombreux essais conduits dans le cadre du programme Activ de l'Institut national de la Santé aux Etats-Unis.
L'essai ACTIV-3 est par ailleurs soutenu par le programme War Speed, présenté le 16 mai dernier par Donald Trump, qui se disait alors optimiste quant à la possibilité de mettre au point des centaines de millions de doses de vaccin contre le coronavirus d'ici la fin de l'année.
Les deux sociétés ont demandé la semaine dernière à l'Agence américaine des médicaments (FDA) une autorisation en urgence de leurs traitements. La FDA doit d'abord vérifier leur sécurité et l'éventualité d'effets secondaires graves. Le communiqué d'Eli Lilly n'a pas indiqué si les autres essais testant en ce moment les anticorps de synthèse étaient également suspendus.
Prenez bien soin de vous !
