Pourquoi la fermeture des écoles n’est plus un tabou pour le gouvernement

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Pboulanger Prés.
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Pourquoi la fermeture des écoles n’est plus un tabou pour le gouvernement

Message par Pboulanger Prés. »

Bonjour à tous,

Lu sur https://www.nouvelobs.com/coronavirus-d ... coles.html
Pourquoi la fermeture des écoles n’est plus un tabou pour le gouvernement 

Le nombre de contaminations en milieu scolaire explose. L’exécutif a annoncé que la fermeture n’était désormais plus exclue mais qu’elle devait rester « un ultime recours ». 

Par L'Obs
Publié le 25 mars 2021 à 13h19
Mis à jour le 25 mars 2021 à 13h34
  
La situation sanitaire est-elle tenable dans les écoles ? Les données sanitaires permettent de constater une nette hausse des contaminations ces derniers jours : selon les informations de Franceinfo, plus de 4 000 cas positifs, élèves et personnels confondus, ont été signalés au ministère de l’Education nationale pour la seule journée du lundi 22 mars. Quatre jours plus tôt, on ne dénombrait que 3 300 nouvelles contaminations quotidiennes en milieu scolaire.
 
Au total la semaine dernière, 15 000 élèves ont été testés positifs, contre 9 000 seulement les sept jours précédents. Une flambée des cas qui suscite l’inquiétude. Pourtant, jeudi 18 mars, seules 2 018 classes étaient fermées, ce qui représente 0,4 % des classes de France, et l’exécutif n’a toujours pas décidé du sort des écoles. Retour sur une semaine de tergiversations quant à la fermeture des écoles en France.

« Pas partie de la base de travail »

Lors de son point presse à l’issue du Conseil de défense sanitaire le 17 mars, Gabriel Attal annonçait que des mesures supplémentaires allaient être prises dans les Hauts-de-France et en Ile-de-France.
 
Le porte-parole du gouvernement précisait alors toutefois que la fermeture des écoles ne faisait « pas partie de la base de travail » étudiée par l’exécutif. En cause : la volonté de « préserver au maximum la capacité pour les enfants de se rendre à l’école ». Pour se justifier, il mettait en avant « la catastrophe éducative mondiale » dans les pays ayant fermé les écoles en raison de la crise de Covid-19.

Blanquer s’embrouille dans les chiffres

En dépit de la forte hausse des cas en milieu scolaire, Jean-Michel Blanquer persiste et signe : « On se contamine moins à l’école que dans le reste de la société ». Invité au micro de BFMTV dimanche 21 mars, le ministre de l’Education a répété, s’embrouillant au passage avec les chiffres, que le taux de contamination moyen à l’école est « d’environ 0,5 % ».
« Les enfants qui sont contaminés, la plupart du temps quand on remonte la chaîne de contamination, ce n’est pas du tout à l’école qu’ils se sont contaminés, ils se sont contaminés en famille. C’est plutôt qu’ils peuvent éventuellement contaminer à l’école quand ils arrivent de leur famille. »s
Un chiffre qui serait en fait plus flou qu’il n’est affiché, « tantôt présenté comme le taux d’incidence (nombre de cas pour 100 000 élèves sur une semaine), tantôt comme le taux de positivité (part des tests positifs sur l’ensemble de ceux réalisés à l’école) », note le quotidien « Libération ».

« Nous n’excluons pas que les écoles doivent refermer »

Quelques jours plus tard, changement de braquet de l’exécutif. « Nous n’excluons pas que les écoles doivent refermer », déclare Gabriel Attal dans les colonnes du journal régional « l’Union ». Pour autant, le Premier ministre Jean Castex continue de revendiquer l’exception française : « Les écoles ouvertes, c’est notre marque de fabrique. C’est ce que nous fermerons en dernier. Je vous invite à le revendiquer ! », aurait lancé mardi aux députés LREM le chef du gouvernement, cité par « le Parisien ».

 Un sondage Elabe pour BFMTV révèle en effet qu’« une majorité des Français reste favorable à l’ouverture des écoles maternelles (58 %) et primaires (54 %). Ils sont partagés pour les collèges, et plutôt en faveur de demi-jauges pour les lycées ».
 




Vers un avancement des vacances scolaires ?

Malgré tout, les appels à la fermeture se multiplient dans le monde politique. Pour diminuer la circulation du virus, la présidente de la région Ile-de-France a ainsi proposé dans « Paris Match » mercredi 24 mars d’avancer les vacances scolaires de deux semaines, alors que les élèves franciliens doivent couper le 16 avril. « Il faut freiner, mais on n’a pas beaucoup de freins », reconnaît-elle.

 Interrogé ce jeudi matin dans la matinale de France Inter, Gabriel Attal a réagi à la proposition de Valérie Pécresse sur la fermeture anticipée des écoles en Ile-de-France. « Toutes les propositions sont utiles surtout quand elles ne nient pas la réalité des faits », a-t-il répondu, rappelant que la fermeture « doit rester un ultime recours ».
 



Le porte-parole du gouvernement a néanmoins déclaré que l’exécutif n’avait pas pris de décision mercredi lors du conseil de défense sanitaire quant à un éventuel décalage des vacances scolaires. Il a rappelé la ligne de l’exécutif sur la fermeture des écoles, « un ultime recours parce qu’on sait [son] coût éducatif et social ».

Classes fermées et droits de retrait

Dans l’académie de Lille, le syndicat SNES (FSU a dénoncé mercredi une dégradation « soudaine » de la situation sanitaire, demandant le passage « en urgence » des collèges en demi-jauge. Des enseignants ont exercé leur droit de retrait face au refus de fermer certaines écoles touchées par des cas de Covid-19.
 



Dans un communiqué publié ce jeudi, le syndicat SNUipp-FSU souligne « l’impossibilité de respecter le protocole sanitaire », la pénurie de remplaçants et une organisation « de plus en plus chaotique de l’école », appelant les enseignants du primaire à faire grève en Ile-de-France.
 
La semaine dernière à Paris, le nombre de classes fermées est passé de 34 à 112 et le nombre de cas positifs chez les élèves est passé de 508 à 912, tandis qu’il a plus que doublé chez le personnel, passant de 60 à 142. « Le nombre de contaminations semble surtout augmenter chez le corps enseignant », observe François Dagnaud, maire PS du 19e arrondissement de Paris, cité par « le Parisien ». « Sans vouloir leur compliquer la vie, je pense que la pause déjeuner où l’équipe enseignante se retrouve dans des locaux exigus doit être revue. Parce que, dans ces conditions, il suffit d’un prof touché et c’est toute l’équipe qui doit partir en isolement ».
 
Emmanuel Macron a évoqué mardi une vaccination du personnel enseignant à partir de la « mi-fin avril », un horizon jugé trop lointain par beaucoup alors que les vacances scolaires de printemps commencent dans plusieurs semaines. « C’est encore loin. Quelles mesures d’urgence le gouvernement prend-il en attendant ? » interroge Patrick Bloche, adjoint d’Anne Hidalgo chargé de l’éducation. « Ils sont à bout. […] la situation devient de plus en plus difficile pour eux », souligne de son côté Jean-Pierre Lecoq, maire LR du 6e, qui pointe auprès du « Parisien » le stress et la fatigue accumulée par directeurs d’école et enseignants.


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