Macron va-t-il écouter les alertes des scientifiques, de plus en plus inquiets face à la 3e vague de Covid ?

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Pboulanger Prés.
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Macron va-t-il écouter les alertes des scientifiques, de plus en plus inquiets face à la 3e vague de Covid ?

Message par Pboulanger Prés. »

Bonjour à tous,

Lu sur https://www.nouvelobs.com/confinement/2 ... covid.html
Macron va-t-il écouter les alertes des scientifiques, de plus en plus inquiets face à la 3e vague de Covid ? 

La pression hospitalière en réanimation ne cesse de croître, tout comme le taux de contamination. Les appels à confiner plus strictement se multiplient mais, pour l’heure, Emmanuel Macron assure que « rien n’est décidé ». 

Par L'Obs
Publié le 29 mars 2021 à 13h32
Mis à jour le 29 mars 2021 à 13h46
 
Une énième semaine « décisive ». Si l’exécutif rechigne à mettre le pays strictement sous cloche comme l’an dernier, les inquiétudes montent dans la communauté scientifique et les appels à reconfiner se multiplient. « Je ne comprends pas qu’on se pose encore la question du confinement. Après les mesures de soi-disant renforcement, le taux d’incidence en Ile-de-France continue d’augmenter. Dans les régions où la situation état globalement stable, la circulation épidémique reprend. 96 % des lits de réanimation sont occupés à l’échelle nationale », s’énerve auprès de « l’Obs » l’épidémiologiste Dominique Costagliola.

Et elle n’est pas la seule. « On marche sur la tête avec des mesures qui sont complètement déconnectées de la réalité », estimait sur CNews mercredi dernier le professeur Gilles Pialoux, chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Tenon à Paris. « Je ne vois pas comment ça peut freiner… On va dans le mur. »
 
Jean-Michel Constantin, chef du service anesthésie-réanimation à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, partage ce constat sur BFMTV. Il estime que la troisième vague « est très nettement pire [que la deuxième vague, ndlr] et le risque c’est qu’elle soit pire que la première », précisant que cette troisième vague de l’épidémie risque de toucher le pays entier « au lieu d’être sur trois régions de France ».

La crainte des déprogrammations

« En imposant aux soignants de décider quel patient doit vivre, le gouvernement se déresponsabilise de façon hypocrite. » Dans une tribune au « Monde » publiée dimanche, un collectif de neuf médecins de l’AP-HP demande à l’exécutif « d’assumer devant la société tout entière sa stratégie » face à la troisième vague. Les médecins estiment que lorsqu’il est demandé aux hôpitaux de déprogrammer entre 40 % et jusqu’à 70 % des interventions chirurgicales, le gouvernement met en place une stratégie de priorisation « qui ne dit pas son nom et qui consiste à privilégier les malades du Covid-19 au détriment des autres ».

Dans « le Journal du dimanche », 41 médecins réanimateurs et urgentistes alertent eux aussi sur la réalité du terrain, face à la dégradation de la situation sanitaire. « Tous les indicateurs concordent pour affirmer que les mesures actuelles sont et seront insuffisantes pour inverser rapidement la courbe alarmante des contaminations », écrivent-ils. « Nous savons d’ores et déjà que nos capacités de prise en charge seront dépassées » dans les quinze prochains jours. Une saturation qui conduira inévitablement à un « tri des patients qui concernera tous les patients, Covid et non Covid ».
 
Ces déprogrammations auraient en effet des conséquences alarmantes, souligne les médecins dans « le Monde » : celles « d’imposer aux soignants de décider quel patient doit vivre et quel patient doit mourir ». Un sondage réalisé par l’Institut Viavoice en novembre 2020 indiquait que près de la moitié des Français (47 %) avaient eu des soins annulés et/ou reportés depuis le début de la crise sanitaire. Parmi ces patients déprogrammés, 56 % n’ont pas eu de solution alternative proposée par le corps médical, 24 % déclarent une aggravation de leurs symptômes et une dégradation de leur état de santé, et 11 % ont un sentiment de déprime et d’anxiété accru.

Selon une étude de la fédération Unicancer, les retards de prise en charge des patients atteints de cancer, lors de la seule première vague de Covid-19, pourraient causer un excès de décès de 1 000 à 6 000 patients dans les années à venir. Cela, sans même prendre en compte les vagues suivantes. La Ligue nationale contre le cancer estime quant à elle que 93 000 dépistages n’ont pu être effectués en 2020 en raison du coronavirus.

« Rien n’est décidé »

Le gouvernement va-t-il (enfin) écouter la communauté scientifique ? « Rien n’est décidé » concernant de nouvelles restrictions, assure Emmanuel Macron au « Journal du Dimanche », faisant fi des inquiétudes exprimées par nombre d’épidémiologistes.
 
« L’unanimité scientifique n’a jamais été au rendez-vous. Et parfois, les faits du lendemain viennent contrecarrer les certitudes de la veille. Certains nous disaient : “En février, vous allez prendre le mur.” On ne s’est pas pris le mur. On a pu éviter un confinement. On a tenu grâce aux efforts des soignants et de tous les Français. Certes, avec un plateau haut et une pression sur les services de réanimation. On a fait collectivement un énorme effort. On a pris des mesures proportionnées à la situation. Ailleurs, les confinements durs, depuis décembre, n’ont pas empêché une reprise de l’épidémie qui nécessite de réinstaurer ou de prolonger le confinement : regardez l’Italie ou l’Allemagne aujourd’hui… »
 
Démentant les rumeurs d’un tour de vis déjà programmé, le chef de l’Etat a déclaré que « pour les jours qui viennent, nous allons regarder l’efficacité des mesures de freinage et nous prendrons si nécessaire celles qui s’imposent ». Pour l’heure, il n’a pas l’intention de revenir sur son choix de ne pas reconfiner et continue avec sa formule « freiner sans enfermer ». Un conseil de défense sanitaire aura lieu mercredi.


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