Juillet-août sous couvre-feu avant la ligne d’arrivée à l’automne ? A quoi pourrait ressembler l’été 2021

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Pboulanger Prés.
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Juillet-août sous couvre-feu avant la ligne d’arrivée à l’automne ? A quoi pourrait ressembler l’été 2021

Message par Pboulanger Prés. »

Bonjour à tous,

Lu sur https://www.nouvelobs.com/confinement/2 ... -2021.html
Juillet-août sous couvre-feu avant la ligne d’arrivée à l’automne ? A quoi pourrait ressembler l’été 2021 

Les épidémiologistes ne sont pas très optimistes quant à la possibilité d’avoir un été « normal », à cause du haut niveau de circulation du coronavirus et de ses variants, et du faible taux de vaccination. 

Par Margaux Otter
Publié le 30 mars 2021 à 07h00
 
C’est la question à un million : les Français pourront-ils passer un été « normal » ? « C’est très difficile à dire pour l’instant », souligne d’emblée l’épidémiologiste Catherine Hill, contactée par « l’Obs ». « La situation va s’améliorer avec la vaccination. Mais j’ai bien peur que ce ne soit pas suffisant pour qu’on vive normalement. » Même son de cloche pour Dominique Costagliola : « Cela dépendra du niveau de circulation du virus et du taux de couverture vaccinale. »

Pour les deux épidémiologistes, la situation à l’été dépendra des mesures prises dans les jours qui viennent. « Il serait erroné de penser que l’état de l’épidémie en juin 2021 sera nécessairement identique à ce qu’il était en juin 2020 », écrit le conseil scientifique dans sa dernière note, adressée lundi à l’exécutif et consultée par « l’Obs ».
 
« L’intensité et la nature des mesures de contrôle mise en œuvre au cours des deux mois qui viennent (avril et mai) sont un élément clé pour anticiper l’état de la pandémie en juin 2021. Le couvre-feu a été renforcé le 20 mars par des mesures de freinage d’un nouveau type, dont l’effet reste incertain. »

Alors que 19 départements sont concernés par des « mesures de freinage très fortes », la situation continue à se dégrader partout en France. Dans le département de Seine-Saint-Denis, pourtant concerné par les restrictions, le taux d’incidence atteignait, dimanche, le très haut palier de 790 contaminations quotidiennes pour 100 000 habitants. Selon Santé publique France, à l’échelle nationale, 96 % des lits de réanimation sont occupés.
 




Un reconfinement rapide préconisé

Face à ce constat, « je ne comprends pas qu’on se pose encore la question du confinement », s’énerve Dominique Costagliola. « Macron s’est félicité de ne pas avoir confiné le pays mais depuis le 1er décembre, nous décomptons plus de 40 000 morts. C’est un fiasco colossal. On va droit dans le mur », renchérit Catherine Hill, qui préconise depuis le début de la crise sanitaire de confiner pour tester massivement et « isoler les personnes positives ».
 
Benjamin Davido, infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré de Garches, se veut pour sa part plus optimiste.
 
« Je ne crois pas à un scénario apocalyptique
d’une épidémie à 5 000 contaminations par jour jusqu’à cet été.
J’ai bon espoir que la dynamique de l’épidémie
soit similaire à l’été dernier (une baisse des cas grâce à la saisonnalité).
Mais il ne faut pas sous-estimer l’impact qu’a eu le confinement de mars dernier sur la première vague.

 »L’infectiologue estime que « dans un scénario du vivre-avec, il faut arriver à dompter le virus ».

Pour cela, il estime nécessaire de tracer « massivement et efficacement ». Mais d’abord, « il faut faire baisser le nombre de contamination » grâce à un confinement.

Un mois d’avril « terrible », un été sous couvre-feu ?

Port du masque, distanciation, gestes barrières… « On ne pourra pas se passer des mesures non pharmacologiques », prévient Dominique Costagliola. « Il ne faut pas relâcher les efforts tant qu’on n’aura pas atteint l’immunité ». Si l’épidémiologiste ne peut pour l’heure prédire s’il faut s’attendre à un été sous couvre-feu, elle estime que ce « psychodrame, qui nous maintient en haleine tous les jeudis, et empêche les Français de se projeter dans un avenir, même proche, contribue à la baisse de moral. » En attendant, elle prédit un mois d’avril « terrible ».

Benjamin Davido, lui, « défendrait volontiers » la mise en place d’un couvre-feu à 22 heures pendant l’été : « la mesure a montré son efficacité, elle permet de freiner les comportements à risque. »

Pas question pour lui de rouvrir bars, restaurants, lieux publics en oubliant les gestes barrières. « On ne peut pas reproduire les mêmes erreurs que l’an dernier. Si on triomphe, il ne faudra pas être dans un triomphalisme provocateur », explique-t-il, estimant que limiter les sorties après 22 heures « est acceptable ».

« Les Français ont conscience que plus les vagues se succèdent, plus elles sont meurtrières. A la différence de l’an dernier, on sait que l’épidémie ne sera pas terminée après l’été. »

L’automne comme ligne d’arrivée ?

Pour entrevoir une lumière au bout du tunnel, les trois professionnels de santé misent sur la vaccination. La France doit ainsi être livrée de 35 millions de doses de vaccin AstraZeneca au 1er juin. Malheureusement, pour Catherine Hill, cela ne suffira pas pour espérer un retour à la normale d’ici à l’été. « Nous n’aurons pas vacciné la moitié de la population d’ici l’été. Même en ajoutant les quasis 17 % de Français immunisés parce qu’ils ont eu la Covid-19 (17 % à la date du 1er mars) la couverture vaccinale n’est pas suffisante. »

La ligne d’arrivée ? « L’automne », estime Benjamin Davido, pour qui tout va dépendre de la vaccination. « Regardez Israël : plus de 70 % de la population est vaccinée.

L’épidémie n’est pas terminée mais elle est contrôlée. »


Avec une couverture vaccinale de 50 %, l’infectiologue espère une baisse de la pression sur les hôpitaux. « Il y aura toujours des malades, mais avec un nombre de patients en baisse, il sera possible d’alléger les restrictions. »


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