Déconfinement, phase 2 : « Il ne faut pas croire que l’épidémie est finie et abandonner les gestes barrières »

Archive de Informations

Verrouillé
Avatar du membre

Auteur du sujet
Pboulanger Prés.
Administrateur
Administrateur
Messages : 10784
Enregistré le : 02 févr. 2010 18:41
14
Localisation  : La Chapelle en Serval F-60520
Genre :
Zodiaque :
Âge : 67
    Windows 10 Firefox

Déconfinement, phase 2 : « Il ne faut pas croire que l’épidémie est finie et abandonner les gestes barrières »

Message par Pboulanger Prés. »

Bonjour à tous,

Lu sur https://www.nouvelobs.com/coronavirus-d ... riere.html
Déconfinement, phase 2 : « Il ne faut pas croire que l’épidémie est finie et abandonner les gestes barrières » 

Malgré l’accélération de la vaccination en France, l’épidémiologiste Dominique Costagliola appelle à rester très prudents face à un calendrier de déconfinement qui prévoit la réouverture des terrasses, des cinémas et des musées dès mercredi 19 mai. 

Par Louise Vallée
Publié le 17 mai 2021 à 17h39
Mis à jour le 17 mai 2021 à 18h13
Temps de lecture 3 min


Après la levée des restrictions de déplacement, les terrasses, les lieux culturels et les commerces s’apprêtent à rouvrir le 19 mai. La deuxième étape d’un plan de déconfinement qui devrait permettre de retrouver une vie presque normale d’ici le 30 juin, « sauf situation sanitaire départementale dégradée ».

Pour « l’Obs », l’épidémiologiste et biostatisticienne Dominique Costagliola fait le point sur la phase 2 de ce troisième déconfinement et les risques d’une quatrième vague de contaminations au Covid-19.
 
Quelles sont vos recommandations pour la réouverture prévue le 19 mai ?

Le plus important, c’est que les gens ne croient pas que c’est fini. Même si on lève un certain nombre de mesures collectives, avec la réouverture des terrasses, des lieux culturels, et le couvre-feu repoussé à 21 heures, il faut rester vigilants. Il ne faut pas qu’on abandonne les gestes barrières individuels, notamment le port du masque à l’intérieur.

Le gouvernement a voulu mettre en avant une bonne nouvelle, le fait qu’on allait alléger les mesures. Mais c’est aussi important de communiquer sur le fait que ce n’est pas fini, et de rappeler que l’on est dans un équilibre fragile.
 
Il aurait fallu davantage insister, par exemple, sur le fait que la transmission en intérieur se fait par aérosols. C’est-à-dire que la distance ne suffit pas, le port du masque, les mesures de CO2 et l’aération sont essentiels pour diminuer les contaminations, dans les cinémas par exemple. En revanche, l’idée de mettre des plexiglas sur les terrasses c’est totalement stupide ! Ça ne sert à rien, à part faire dépenser de l’argent à des restaurateurs qui n’ont déjà plus de revenus depuis un certain temps.
 
Le gouvernement peut-il tenir son calendrier de déconfinement ?
 
Les lieux qui vont rouvrir le 19 mai sont des endroits où le risque est assez limité. Ce n’est pas tant cette échéance qui est inquiétante que ce qui va se passer après. La suite du calendrier, elle, est très incertaine. Le gouvernement fait le pari que tout sera terminé au 30 juin. Mais est-ce qu’un gouvernement quelconque peut parier là-dessus ? Par rapport à l’évolution de l’épidémie, prévoir la fin du mois de juin c’est déjà faire des projections à long terme.

Je pense qu’il faut rester prudent. Annoncer un calendrier, c’est bien. Le problème, c’est qu’on a l’impression qu’il est inexorable. En fait, je pense que le choix des dates a été fait à l’envers. Le gouvernement s’est dit : le 30 juin, il faut une réouverture complète pour que les gens puissent partir en vacances. Sachant qu’il faut des paliers de trois semaines environ entre chaque étape, ça vous donne le calendrier. Trois semaines avant, c’est le 9 juin [réouverture des cafés et restaurants en intérieur, mise en place du passe sanitaire, NDLR], trois semaines avant, le 19 mai, et trois semaines avant encore, c’est le 26 avril, la réouverture des écoles. Donc les choix ont plus été faits par rapport à des impératifs de réouverture que par rapport à la circulation du virus en France.
 
Redoutez-vous une quatrième vague dans les prochains mois ?

Après le confinement de l’année dernière, beaucoup de gens ont pensé que c’était fini. Mais la suite a montré que rien ne s’est passé comme prévu. Pour l’instant, tous les indicateurs sont à la baisse, et ils devraient continuer de décroître. Mais le taux d’incidence est souvent sous-estimé, à cause des jours fériés. Et on est encore au-dessus du seuil des 3 000 personnes en réanimation, ce qui fait toujours courir le risque de devoir déprogrammer certaines opérations non urgentes.

 En réalité, ça va être une course de vitesse entre les variants et la vaccination. Grâce à l’immunité vaccinale et naturelle, on est en train d’acquérir lentement une immunité collective. Mais ça va favoriser la sélection de variants d’échappement qui peuvent réinfecter les gens qui ont déjà eu la maladie, comme le variant indien, sud-africain ou brésilien. Ils pourraient tout à fait naître chez nous. Il est aussi temps de se préoccuper de la fracture à la fois socio-économique et numérique qui peut freiner la vaccination.

 D’ici là, on reste dans une zone d’incertitude. On a toujours un niveau de circulation du virus élevé, qui ne permet pas une très bonne efficacité du dispositif pour « tester, tracer, isoler ». C’est pour ça que l’équilibre est fragile pour l’instant.


Si vous appréciez notre travail, merci de nous soutenir par un petit don en cliquant sur le bouton ci-après


Je fais un don de soutien à l'Association


Prenez bien soin de vous !
Amicalement,
Image
Verrouillé

Retourner vers « 2021 »