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« On passera un été tranquille » si on arrive sous la barre des 5 000 cas par jour, assure l’épidémiologiste Arnaud Fontanet
Invité de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV ce vendredi matin, l’épidémiologiste a chiffré l’objectif à atteindre pour « basculer dans une nouvelle ère » de la circulation du Covid-19 en France.
Par L'Obs
Publié le 21 mai 2021 à 10h31
Mis à jour le 21 mai 2021 à 12h52
Les Français pourraient passer « un été tranquille » si le nombre des cas du Covid-19 était en dessous de 5 000 au 15 juin, a estimé ce vendredi 21 mai Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur et membre du conseil scientifique, sur BFMTV.
« Si on arrivait à descendre au 15 juin en dessous des 5 000 cas, à 200 - 100 hospitalisations par jour, on basculerait vraiment dans une nouvelle ère de l’épidémie. On serait dans un autre schéma qui nous permettrait de passer un été beaucoup plus tranquille », a-t-il déclaré.
« Tandis que si on reste dans une zone de 10 000 - 15 000 cas par jour, là, on ne peut pas dire ce qui se passera pendant l’été parce qu’un variant de type indien qui arriverait en territoire français pourrait rendre la situation difficile. »
Vacciner 60 % de la population
Le professeur Arnaud Fontanet a également estimé qu’il était « trop tôt » pour laisser tomber le masque même pour les personnes vaccinées, car cela encouragerait les autres à faire de même. « On n’a aucun moyen et on n’a pas envie » de vérifier auprès de chaque individu s’il est en effet en droit de retirer ou non le masque, a-t-il ajouté.
Interrogé sur la vaccination, Arnaud Fontanet a insisté sur l’objectif de « 60 % de vaccinés [dans] la population générale » pour « entrer dans des zones beaucoup plus confortables » :
« Il est indispensable de continuer et d’accélérer le rythme de vaccination, c’est la voie vers la sortie de crise. »
Le nombre de cas de contamination était de 15 415 jeudi, avec 709 nouvelles admissions à l’hôpital, rappelle l’AFP. Quant aux malades du Covid-19 dans les services de réanimation, ils étaient 3 769 jeudi, un chiffre en baisse alors que le gouvernement a décidé d’avancer de deux semaines, au 31 mai, l’ouverture de la vaccination à tous les adultes.
Quant au passe sanitaire, si le conseil scientifique n’a pas encore tranché, a-t-il rappelé, il « peut être un outil utile », a-t-il estimé « à titre individuel ».
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