COVID-19 : la situation se dégrade encore en France

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Pboulanger Prés.
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COVID-19 : la situation se dégrade encore en France

Message par Pboulanger Prés. »

Bonjour à tous,

Lu sur https://www.lefigaro.fr/sciences/covid- ... e-20200731
Covid-19: la situation se dégrade encore en France
Tous les indicateurs de suivi de l’épidémie montrent une accélération de la circulation du virus dans l’hexagone.

Par Anne-Laure Frémont
Publié hier à 18:40, mis à jour hier à 20:14

   
Santé publique France (SpF) n’y va pas par quatre chemins dans son bulletin hebdomadaire: les chiffres sont mauvais. Pour la semaine du 20 au 26 juillet, les indicateurs de reprise épidémique se sont encore dégradés: augmentation de 54 % du nombre de nouveaux cas de Covid-19 en métropole avec un taux d’incidence (nombre de cas positifs sur 100 000 habitants) en hausse pour toutes les tranches d’âge. Il passe globalement à 9,5 au niveau national et frôle même les 230 en Guyane (voir carte).

On constate aussi une multiplication du nombre de clusters, avec 65 nouveaux en une semaine. «Nous observons actuellement une accélération du nombre de nouveaux cas, du nombre de nouveaux clusters identifiés, ce qui en soit est un signal inquiétant. Tous cela montre que la circulation du virus s’intensifie», explique le Dr Sibylle Bernard-Stoecklin, épidémiologiste à SpF.

Jeudi soir déjà, la Direction générale de la santé annonçait un «nombre de cas quotidiens en augmentation et supérieur à 1 000», ainsi qu’une hausse du nombre de patients en réanimation, pour la première fois depuis le 8 avril!

 En France métropolitaine, c’est sans doute en Mayenne, département placé en « vulnérabilité élevée » que la situation reste la plus préoccupante

 En France métropolitaine, c’est sans doute en Mayenne, département placé en «vulnérabilité élevée», que la situation reste la plus préoccupante: l’incidence a doublé en une semaine pour passer à 143/100 000 habitants, explosant ainsi le seuil d’alerte fixé à 50.

Mais surtout, pour la première fois depuis la fin du confinement, deux clusters - l’un dans une usine de traitement de viande, l’autre impliquant plusieurs structures dont un foyer de jeunes travailleurs - donnent lieu à ce que SpF appelle pudiquement une «diffusion communautaire». Autrement dit, la situation n’est plus vraiment sous contrôle. «Nous n’arrivons plus à retracer systématiquement les chaînes de transmission dans le cadre des investigations de ces deux clusters, ce qui est un signe de diffusion du virus au sein de la population générale», précise l’épidémiologiste.

Effet vacances

Sur l’ensemble du territoire, l’accélération de la propagation du Sars-CoV-2 est «d’autant plus inquiétante qu’elle concerne surtout les jeunes adultes, notamment les 20-30 ans, ajoute-t-elle. Or on sait que chez eux la fréquence des formes bénignes ou asymptomatiques est élevée, ce qui augmente le risque de transmission à l’entourage. Car n’étant pas malade, on ne soupçonne pas que l’on est contagieux, ce qui risque de diminuer la pratique des gestes barrières et de la distanciation sociale», et donc de contaminer les personnes à risques, plus âgées ou souffrant de pathologies chroniques. SpF constate ainsi une hausse de 69 % du nombre de cas chez les 15-44 ans par rapport à la semaine précédente. Le taux d’incidence atteint même 19,5 chez les 20-29 ans. En outre, parmi les cas diagnostiqués, plus de la moitié sont asymptomatiques.
 
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Il y a l’effet vacances et postconfinement, les retrouvailles en famille et entre amis, en particulier dans les régions plus touristiques. En Nouvelle-Aquitaine par exemple, le nombre d’actes médicaux pour suspicion de Covid-19 a augmenté de 16 %. Les clusters se développent dans les stations balnéaires, contraintes de prendre des mesures pour endiguer la propagation du virus (voir plus bas).
 
«Il est évident que cette période de congés estivaux, avec les migrations de personnes dans leurs familles ou chez des amis, favorise ces regroupements. Cela s’accompagne d’un relâchement dans les gestes barrières. Et là encore, les jeunes adultes sont particulièrement concernés», note le Dr Sibylle Bernard-Stoecklin. Les clusters dus à des regroupements familiaux ou à des rassemblements temporaires publics et privés «comme les mariages» représentent ainsi 21 % des foyers de contamination, contre 14,5 % au début du mois. La vigilance décroît, et trop de personnes qui ont des symptômes, même légers, ne se font pas tester, ce qui constitue un risque majeur de diffusion du virus, rappelle l’épidémiologiste de SpF. «Car sans la triade tester/isoler/tracer, nous ne pouvons pas contrôler l’épidémie.»
 
Les nouvelles ne sont donc pas bonnes. Mais peut-on d’ores et déjà parler de deuxième vague? Nous n’en sommes pas là, assure l’experte. «Nous sommes en capacité de réagir. Le virus ne circule pas tout seul. En portant le masque, en respectant les mesures barrières et la distanciation sociale, le risque est minimisé. Ce n’est pas une fatalité, en reprenant les bonnes habitudes et en allant se faire tester systématiquement même lors de symptômes légers, nous pouvons collectivement inverser la tendance.»
[hr]

Le masque s’impose peu à peu à l’extérieur

L’idée d’imposer le port du masque en extérieur fait son chemin en France. «Les préfets pourront désormais par arrêté étendre l’obligation de port du masque aux lieux publics ouverts. Cette décision pourra être prise localement, en fonction de l’évolution de l’épidémie dans chaque territoire», a en effet indiqué le ministre de la Santé, Olivier Véran, vendredi sur Twitter. Dans la foulée, le préfet du Nord a annoncé que le masque serait obligatoire dans plusieurs secteurs de la métropole de Lille à compter de lundi.

En Mayenne, département placé «en vulnérabilité élevée» où le virus circule activement, quatre communes, dont Laval, l’imposent déjà. Quiberon, Saint-Malo, Bayonne, Biarritz, Orléans… De plus en plus de villes, notamment des stations balnéaires, font également ce choix, que ce soit partout ou seulement dans leurs rues les plus fréquentées. L’utilité de l’extension de cette mesure à tous les lieux publics ouverts fait toutefois débat chez les scientifiques.

Prenez bien soin de vous !
Amicalement,
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