Vers un confinement des seules personnes vulnérables ? La piste qui divise

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Pboulanger Prés.
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Vers un confinement des seules personnes vulnérables ? La piste qui divise

Message par Pboulanger Prés. »

Bonjour à tous,

Lu sur https://www.nouvelobs.com/confinement/2 ... ivise.html
Vers un confinement des seules personnes vulnérables ? La piste qui divise

Isoler uniquement les personnes susceptibles de développer une forme grave du virus ? Si l’hypothèse avait été écartée en octobre par Emmanuel Macron, l’exécutif étudierait à nouveau cette stratégie, d’après des informations du « Monde ». 

Par L'Obs
Publié le 06 novembre 2020 à 13h35
Mis à jour le 06 novembre 2020 à 14h16
 
   
Vers un possible confinement ciblé ? Selon des informations du « Monde », l’exécutif réfléchirait à un scénario conduisant à l’avenir à un confinement des seules personnes à risques. « On travaille dessus, si l’épidémie réduit », aurait déclaré un membre de l’entourage d’Emmanuel Macron.
 
L’hypothèse avait été mise de côté par le chef d’Etat lors de son allocution annonçant un reconfinement à partir du 30 octobre. « Cette voie n’est pas non plus, au moment où je vous parle, utilisable, avait-il directement précisé, en évoquant la stratégie d’un confinement des seules personnes à risques. Elle peut être pertinente, elle n’est pas suffisante. » Et de poursuivre : « D’abord elle suppose une discussion éthique. Mais d’une part, nos aînés comme les personnes vulnérables ont souvent besoin d’une assistance extérieure pour leurs soins, leur ménage, la livraison de leur repas. Certains vivent aussi avec leurs proches, leurs enfants, souvent par manque de moyens, et donc créent une forme de bulle autour d’une génération. Une barrière entre les générations n’est pas réaliste, et à ce stade, insuffisante. »
 
Le chef de l’Etat avait également rappelé que le virus développe aussi « des formes graves chez les plus jeunes ».
 
« Confiner les seules personnes âgées est inefficace, parce que le virus circulerait toujours trop vite et sous des formes graves dans le reste de la population. Et donc nous ne pourrions pas protéger nos soignants, nos urgences et même à terme, nos aînés, avec cette stratégie. »
 



Mais d’après « le Monde », ce scénario serait de nouveau à l’étude. « L’age est le facteur prépondérant. 85 % des malades décédés ont plus de 70 ans », avait relevé le chef d’Etat dans son allocution. Le quotidien affirme que l’hypothèse d’un confinement ciblé est évoquée par des membres du premier cercle présidentiel.

Un scénario loin de faire l’unanimité

Mais l’hypothèse d’un confinement des seules personnes vulnérables ne convainc pas non plus la totalité de l’exécutif. « Le seul isolement des personnes vulnérables n’est pas une solution. Cela serait penser que nous sommes capables de rendre complètement étanches les générations, et que les jeunes ne sont pas touchés par la maladie », précise un proche du ministre de la Santé Olivier Véran au « Monde ».
 Le quotidien rapporte des réactions plus virulentes quant à ce possible confinement ciblé. « C’est une idée insupportable en termes de libertés publiques ! Vous allez faire des sous-catégories de citoyens en fonction de l’âge, du diabète, des pathologies cardiaques ? Aucun pays n’a pris cette décision », se serait emporté un proche d’Emmanuel Macron.
 
Dans son avis rendu le 26 octobre dernier, le conseil scientifique estimait à 22 millions le nombre de « personnes à risques ». Le conseil précise que cette population « est en fait hétérogène. Elle comprend : les jeunes retraités actifs de plus de 65 ans ; les sujets plus âgés plus ou moins dépendants vivant à domicile ; les personnes vivant en Ehpad ; les sujets jeunes avec facteurs de comorbidité : diabète, surpoids, insuffisance rénale, cancer en cours de traitement ; les populations en grande précarité ».
 
Si le conseil scientifique encourage un « autoconfinement strict » de ces 22 millions de personnes vulnérables, il nuance, expliquant que « ce confinement ne pourrait être obligatoire, pour des raisons à la fois éthiques, sociales et sans doute juridiques (rupture d’égalité) ». Il ajoute :
 « On ne saurait en outre ignorer les effets délétères d’un isolement sélectif de personnes à risques (effets relationnels, psychiques et physiques importants en particulier chez les personnes les plus âgées). »
 
Son président, Jean-François Delfraissy, avait déjà fait bondir l’opinion publique en déclarant que les personnes à risques – estimées à 18 millions en avril dernier – devaient continuer à rester chez elles à la fin du premier confinement.

Le président de la République « ne souhaite pas de discrimination » des personnes vulnérables et « en appellera à la responsabilité individuelle » de chacun, avait alors précisé l’Elysée le 17 avril dernier, dans une volonté d’éteindre l’incendie.


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