Examen du pass vaccinal suspendu : "Un peu dépitant de voir qu'on n'arrive pas à voter un pass qui a du sens", déplore u

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Pboulanger Prés.
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Examen du pass vaccinal suspendu : "Un peu dépitant de voir qu'on n'arrive pas à voter un pass qui a du sens", déplore u

Message par Pboulanger Prés. »

Bonjour à tous,

Lu sur https://www.francetvinfo.fr/sante/malad ... S-3-[sante]

Examen du pass vaccinal suspendu : "Un peu dépitant de voir qu'on n'arrive pas à voter un pass qui a du sens", déplore un anesthésiste 

Les services de réanimation de la Pitié-Salpêtrière "sont pleins", assure l'anesthésiste-réanimateur Jean-Michel Constantin qui trouve "un peu dur" d'enlever à des patients "la chance d'être opéré pour en prendre en charge d'autres qui auraient pu éviter la forme grave en se vaccinant".

franceinfo
Radio France

Publié le 04/01/2022 08:41
 
  Image
A la Pitié-Salpêtrière, les services de réanimation sont pleins, début janvier 2022, affirme un anestthésiste-réanimateur de l'hôpital qui ajoute que 80% des patients Covid ne sont pas vaccinés. (RÉMI BRANCATO / FRANCE-INTER)
 
"C'est un peu dépitant de voir qu'on n'arrive pas à voter un pass qui sur le plan sanitaire a du sens", a déclaré l'anesthésiste-réanimateur de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière et secrétaire général de la Société française d'anesthésie et réanimation Jean-Michel Constantin mardi 4 janvier sur franceinfo, alors que l'examen du projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal a été suspendu à l'Assemblée nationale. Son service de réanimation est actuellement occupé à 80 % par des malades du Covid-19 non-vaccinés.
 
>> Les dernières informations sur l'épidémie de Covid-19 dans notre direct.

franceinfo : Que pensez-nous de la suspension de l'examen du projet de loi sur le pass vaccinal ?
 
Jean-Michel Constantin : C'est un peu dépitant parce que la vaccination est à l'heure actuelle la seule façon de pouvoir s'en sortir et de limiter les formes graves. Voir qu'on n'arrive pas à voter un pass qui, sur le plan sanitaire, a du sens, c'est un peu dépitant. Et c'est un peu inquiétant quand on voit tout ce qui peut se raconter sur le plan politique parce qu'on est en zone de turbulence présidentielle. Je crois que ça ne simplifie pas le message pour la population et ça me semble dangereux.

À quoi ressemble ce début d'année dans votre service ?
 
Malheureusement, il ressemble à la fin de 2021, c'est-à-dire que les services de réanimation sont pleins. Il n'y a plus de lits, il y a un turn over. On ne refuse pas de patients, mais on est sous tension extrême dans toute la France. Ce sont essentiellement des patients qui sont atteints par le variant Delta. C'est un peu tôt pour la vague Omicron. Les débuts des contaminations avec Omicron sont faits sur des sujets jeunes, c'est la tranche 20/40 ans qui a payé le plus gros prix. On sait que là, il y a un transfert tout doucement vers la tranche des 40/70 ans qui se fait.
 

"On ne sait pas
s'il y aura des formes graves avec le variant Omicron.
Les données d'Afrique du Sud et d'Angleterre
étaient plutôt rassurantes
mais on a eu hier des données de l'Europe du Nord
qui ne sont pas rassurantes du tout."
Jean-Michel Constantin, anesthésiste-réanimateur
à franceinfo


Elles auraient tendance à montrer qu'en fait il y a autant de formes graves avec le variant Omicron qu'avec le Delta quand on est sur la tranche 40/60 ans ou 70 ans, ce qui est effrayant. C'est pour ça qu'on se garde bien de faire des prédictions. On se prépare et puis on s'adaptera.

Quel est le profil des malades en réanimation aujourd'hui ?
 
Aujourd'hui, le profil type, c'est un patient ou une patiente - on n'a plus trop de différences homme/femme - 50 ans, plus ou moins, pas vacciné.
 

"C'est 80 % de patients qui ne sont pas vaccinés,
soit parce qu'ils avaient peur,
soit parce qu'ils avaient des doutes,
soit parce qu'ils sont contre
et qui se retrouvent en réanimation
avec des formes gravissimes."
Jean-Michel Constantin
à franceinfo


On a deux profils différents. On a ceux qui regrettent amèrement de ne pas s'être fait vaccinés, qui jurent qu'ils le feront en sortant s'ils peuvent sortir, et puis ceux qui restent comme un petit peu murés dans : "Je suis contre tout, contre les antibiotiques, contre les vaccins". À la sortie, on en a quand même, de ceux qui disaient "Je vais me faire vacciner", qui finissent par partir en disant : "Vous voyez, ce n'était pas si grave que ça, j'ai survécu". C'est un peu dur pour les soignants d'avoir ça au quotidien. Qu'ils soient vaccinés ou pas, ça ne change rien pour nous. Il y a un peu d'agacement, mais il y a surtout beaucoup de résignation. C'est un peu dur de déprogrammer aussi, c'est-à-dire qu'on enlève la chance d'être opéré et d'être traité à des patients pour en prendre en charge d'autres qui auraient pu éviter la forme grave en se vaccinant.

Vos équipes ont-elles pu se reposer pendant les fêtes ou avez-vous dû rappeler des personnes ou des soignants atteints du Covid-19 ?
 
Les équipes ont pu souffler un petit peu pendant les fêtes, quelques jours et je crois que c'était fondamental. Est ce que l'hôpital tient le coup ? Oui, il tient le coup et tiendra le coup parce qu'il n'a pas d'autre alternative à ma connaissance et parce que ce sont de vrais professionnels de santé qui tiennent ces équipes. C'est grâce à eux que le système tient depuis deux ans de toute façon. On a de plus en plus de soignants qui sont touchés par le Covid-19, sans que ça ne mette pour le moment encore en danger le système de santé. Aujourd'hui, sur l'AP-HP, personne n'est revenu travailler en tant que soignant en étant contaminé, mais on a cette possibilité si jamais il y a trop d'arrêts. À titre d'exemple, moi, j'ai trois infirmières arrêtées en ce moment dans le service mais il y en a deux qui ont téléphoné au deuxième jour en disant : "On va bien, si vous voulez, on vient". On leur a dit non parce qu'on pouvait s'en sortir sans. Mais voilà, une fois de plus, je crois que c'est grâce au professionnalisme des infirmières de réanimation qu'on pourra tenir.



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